Le bien-être du dirigeant et des cadres dirigeants, un moteur de la performance de l’entreprise.
06 décembre 2021
Le bien-être au travail et la performance individuelle sont étroitement liés. Selon une étude de l’Université de Warwick, une personne heureuse est 12% plus productive. À l’inverse, la productivité d’une personne malheureuse chute en moyenne de 10%.
Les entreprises sont conscientes de cet enjeu et redoublent de créativité lorsqu’il s’agit de mettre en place des initiatives visant à maintenir le bien-être des salariés. D’autant plus que la Qualité de Vie au Travail (QVT) est un critère essentiel pour attirer et fidéliser les talents.
Paradoxalement, le bien-être des dirigeants (propriétaires ou actionnaires) et celui des cadres dirigeants (avec ou sans mandat social) est souvent relégué au second plan… avec parfois de lourdes conséquences sur la performance globale de l’entreprise.
Dirigeants et cadres dirigeants : humains avant tout
S’il incombe aux dirigeants et aux cadres dirigeants de veiller au bien-être des salariés, la réciproque ne s’applique pas. D’ailleurs, la définition officielle de la QVT, qui figure dans un accord national interprofessionnel signé en 2013 par les différents partenaires sociaux, est explicite :
“La qualité de vie au travail désigne et regroupe sous un même intitulé les actions qui permettent de concilier à la fois l’amélioration des conditions de travail pour les salariés et la performance globale des entreprises”.
Les dirigeants sont exclus de cette définition. Alors qui veille au bien-être du dirigeant et des cadres dirigeants, sinon eux-mêmes en tant qu’individu ? Pourtant, beaucoup de personnes ayant ce niveau de responsabilité sont des bourreaux de travail, au détriment de leur bien-être et de leur santé.
Dans leur posture hiérarchique, les dirigeants et les cadres dirigeants se doivent à la fois d’inspirer et de transmettre leur énergie aux équipes. Ainsi, deux salariés sur trois déclarent que la parole de leur dirigeant impacte leur bien-être au travail.
Mais comment transmettre son énergie aux salariés lorsque l’on vit une profonde fatigue, un burnout ou une dépression ? Les dirigeants et cadres dirigeants sont humains eux-aussi. Mais une fois le point de rupture atteint, l’effet domino est immédiat et se répercute sur l’ensemble des salariés.
Les risques psychosociaux au sein de l’entreprise en sont multipliés, l’engagement et la productivité des collaborateurs dégringolent et la performance globale de l’entreprise décline.
Dirigeants & cadres dirigeants, voici quelques conseils pour protéger votre bien-être, préserver vos salariés et entretenir la performance de votre entreprise.
1. Se fixer une limite hebdomadaire de temps de travail
Bien souvent, les dirigeants et cadres dirigeants ne peuvent pas se cantonner aux horaires de bureau traditionnels, leur spectre de responsabilités étant trop important. Néanmoins, trop travailler peut aussi se révéler contre-productif, tant dans la qualité des tâches accomplies que dans la fatigue accumulée.
Ainsi, une étude montre qu’au-delà de 59 heures travaillées par semaine pour un dirigeant, l’indice de l’activité économique a tendance à se dégrader. Autrement dit, un dirigeant doit s’accorder des moments de pause dans sa semaine pour se reposer, physiquement et mentalement s’il veut que son entreprise continue à être performante.
2. Se consacrer à une activité extra-professionnelle
Afin de déconnecter du travail, il est conseillé aux dirigeants et cadres dirigeants d’opter pour une activité extra-professionnelle régulière. Celle-ci leur permettra non seulement de se reposer mentalement en mettant le travail de côté, mais aussi à se faire plaisir en s’adonnant à un loisir ou une passion pour cultiver leur bien-être.
Pour les cadres ou dirigeants qui passent énormément de temps à travailler, il s’agit également d’un bon moyen pour sortir de l’isolement social qu’un travail très prenant peut parfois créer.
3. Prendre soin de sa santé
Pour rester performant au quotidien et avoir l’énergie nécessaire pour venir à bout de semaines de travail très chargées, les dirigeants et cadres dirigeants doivent prendre soin de leur santé.
Celle-ci passe d’abord par un sommeil réparateur afin de ne pas accumuler de la fatigue physique. Une étude montre que les chefs d’entreprise dorment en moyenne 6h47 par nuit et qu’il leur faudrait 2h12 supplémentaires de sommeil pour que celles-ci soient réellement réparatrices. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à faire la sieste sur leur lieu de travail pour récupérer en cas de besoin, et encouragent leurs salariés à faire de même.
Une alimentation saine est une autre condition pour rester en bonne santé. Les dirigeants et cadres qui travaillent beaucoup peuvent avoir tendance à déjeuner et dîner au restaurant, se faire livrer etc. L’idéal est bien-sûr de prendre le temps de cuisiner des repas sains et à défaut, de commander des plats équilibrés. L’alimentation et le sommeil sont étroitement liés : on aurait envie de manger entre 300 et 900 calories de plus les jours de fatigue.
Enfin, la pratique d’un sport de manière régulière est également recommandée. Que ce soit pendant la pause du déjeuner avec des collègues, en soirée ou le week-end, maintenir une activité physique régulière permet de rester en forme. Plusieurs études montrent que le sport, quand il est pratiqué régulièrement, augmente la productivité et réduit le stress.
4. S’écouter
Les dirigeants et cadres dirigeants qui travaillent à un rythme très soutenu peuvent avoir tendance à se faire violence pour tenir ou à ne pas écouter leurs besoins.
Puisqu’il vaut mieux prévenir que guérir, que ce soit à l’échelle humaine ou celle de l’entreprise, il est important de savoir identifier les premiers signaux d’une fatigue profonde ou d’un sentiment de mal-être : problèmes de concentration, irritabilité, fatigue continue, maux de tête… afin de s’accorder le repos nécessaire et de ne pas mettre sa santé en jeu.
Par ailleurs, les dirigeants et cadres dirigeants se doivent de montrer l’exemple auprès de leurs équipes. En prenant soin d’eux-mêmes, ils montrent aux salariés qu’admettre sa fatigue et prendre du repos n’est pas une faiblesse, mais une qualité bénéfique pour l’entreprise.
5. Déléguer
“On est jamais mieux servi que par soi-même” : les dirigeants et les cadres qui suivent cet adage seront les plus susceptibles d’être un jour victime de surmenage. Déléguer certaines responsabilités est parfois difficile, mais peut se révéler salvateur pour réduire son temps de travail et soulager sa charge mentale.
Selon une étude, les deux grandes sources de stress chez le dirigeant seraient liées à l’isolement et aux difficultés de recrutement. Sur ce second point, Theodore Search accompagne depuis près de 20 ans les entreprises ayant des problématiques de recrutement complexes : cadres à haut-potentiel, profils pénuriques et dirigeants.
Dirigeants et cadres dirigeants, prenez soin de vous ! Sans vous en rendre compte, vous rendrez également service à votre entreprise et serez plus efficace dans le travail. Vous donnerez le bon exemple à vos salariés et installerez un climat sain et respectueux du bien-être de chaque individu.